De drôles de dames

 8 h 45, samedi 27 novembre, parking Pierre Rouzel. Nouvelle mission pour les Drôles de Dames (Liffré's angels). Braver le climat froid et tempétueux qui règne sur Liffré et ses alentours. Sonia nous montre le morceau de glace coincé dans le capot de sa C2 qui témoigne de la froideur nocturne, Christine, Nadeige et Anne acquiescent. Pas de temps à perdre,... à se geler. Les moteurs vrombissent, direction la forêt des Corbières. 

Une averse piquante vient fouetter les visages pendant l'échauffement. Nonobstant, l’enthousiasme et la motivation sont bien là. Nous pénétrons la futaie aux couleurs d'un été indien. Les bâtons claquent le sol avec fermeté comme un défi au temps tourmenté. Une première partie technique, au bord de l'étang, oblige au passage de troncs abattus par la tempête, à des descentes glissantes. Le ciel s'éclaircit parfois, mais le répit est de courte durée. Les nuages noirs dévorent férocement le fragile bleu du ciel. Et de nouveau, de lourdes gouttes viennent s'écraser bruyamment contre les coupe-vents. Les drôles de dames poursuivent vaillamment leur chemin, bravant les profondes ornières remplies d'eau, les à-côtés boueux et glissants. Par endroit, les chanterelles d'automne ont percé courageusement l'épais tapis ocre de feuilles tombées suite à la tempête. Pas question de s'arrêter, il faut poursuivre la marche pour éviter que la sueur de l'effort ne se refroidisse trop vite. Plus que quelques centaines de mètres et bientôt le refuge bienvenu des automobiles. 

Mission accomplie avec bravoure et brillance.